L'Art du Grand Bâton du

TE KI SHIN RYU

Bô-jutsu

Généralités

Senseï Christian SAGUER et Sébastien DURAND

effectuent une démonstration d'escrime au bâton long.

Depuis 1992 année où sen-seï Christian SAGUER commença son cheminement "en solitaire" dans les arts martiaux, le bô-jutsu ne cessa d'évoluer jusqu'à sa méthode actuelle. Sen-seï Christian SAGUER puise ses sources dans l'expérience, le vécu et la recherche permanente qu'il entreprend dans le BuDo.

L'art martial d'escrime au bâton long, dans sa forme actuelle, est le résultat de la synthèse du maniement de différentes armes, bien évidemment, les bâtons de plusieurs tailles : court, moyen, long ; mais aussi la lance, la hallebarde, le fléau, l'épée et la baïonnette. Il y a donc une étude de différentes théories "pratiques".

De même que l'art martial à mains nues ou Aïki-Yawara (ju-jitsu), cet art trouve ses racines en Asie, notamment en Chine et au Japon. Les moines guerriers japonais, au sein de leurs temples, les maîtres d'armes (samouraï, bushi ou ronin), ont développé et formalisé les techniques d'utilisation du bâton long, devenant ainsi des experts redoutés des écoles les plus anciennes du Japon. Le degré de perfection auquel ils sont arrivés a permis de faire évoluer cette discipline venant des arts de la guerre (bu-jutsu) vers des méthodes appliquées aux arts martiaux (bu-geï), pour aboutir enfin à une démarche d'accomplissement personnel, la voie des arts martiaux : budo.

Notre méthode propose un apprentissage qui débute par l'acquisition des techniques de base (comme le maniement du bô, les déplacements, la pratique des frappes et des protections), une progression dans le travail avec partenaire (comme avec les projections ou les séries de combat), ainsi que l'acquisition des formes fondamentales, support mnémotechnique de la discipline.

La Pratique

Un exercice de de base du pratiquant : le shoden-kumité

Comme dans tous les arts de notre école, vous n'avez pas besoin de posséder un corps d'athlète, mais un corps en harmonie. Entraînez-vous régulièrement, imprégnez votre vie de cet art. Dans les arts martiaux, il y a des degrés à passer qui correspondent à votre avancement ! Respectez le lieu de pratique et votre enseignant qui vous auront permis de vous réaliser et vous auront transmis un Savoir et un Etat d'esprit propres au anciens chevaliers.

Concept

Dans le bô-jutsu, apprendre à mobiliser son potentiel, à l'utiliser par la suite, c'est vaincre l'inertie qui annihile la créativité et la volonté. C'est découvrir au bout de quelques années de travail la dynamique du milieu par le rythme juste, ainsi que l'ouverture de la compréhension grâce à la réflexion. Lorsque vous vous engagez sur le chemin, il vous faut persévérer et ne jamais relâcher. La volonté, la patience, la tolérance, l'adaptabilité et la souplesse (d'esprit) sont vos atouts.

Objectifs

Il faut des énergies vives, une dynamique pour pratiquer et développer l'art du bô ! Découvrez notre spécialité, le bô-jutsu avec sa méthode atypique. Un nouvel horizon en perspective, un groupe de cadres à former autour de sen-seï Christian SAGUER, shodaï du TEKISHIN RYU INTERNATIONAL.

 

Bô-Jutsu no Keîko ou la pratique, la méthode

KIHON-WAZA

Les bases : 4 groupes techniques.

De nombreux exercices élaborés grâce à une pratique soutenue et une analyse des difficultés rencontrées permettent d'appréhender progressivement cette discipline.

TACHI-UCHI

Les techniques ou l'instruction du combat

La difficulté est de conserver "l'esprit malléable, original du bô", sa texture tout en inculquant aux techniques et aux pratiquants les critères et connaissances guerrières des arts martiaux. Notre méthode reste dans tous les cas, originale dans son expression technique. La compréhension et l'engagement physique, mental et émotionnel du pratiquant sont essentiels.

Le plan général consiste en l'apprentissage des séries de combat, de groupes de séries avec des difficultés croissantes et des méthodologies (tactiques et stratégies) différentes. Sauf pour les formes brèves de kumi-bô ou exercices de combat.

Exemple : Le shoden-kumité ou module de travail principal du shodan-gi. Il est constitué de 80 mouvements, divisés en 10 kyos ou séries, elles-mêmes divisées en deux principes d'attaques et de défenses.

Dans le shoden-kumité s'étudient les nage-waza ou projection, osae-waza ou contrôles, luxations et étranglement, kaeshi-waza ou désarmements. L'ensemble représente les ko-waza ou "les petites techniques".

 KATA

Enfin, le dernier principe regroupe les formes fondamentales, l'étude du budo ancien comme contemporain, l'état d'esprit et les principes philosophiques qui représentent la voûte visible de l'art du grand bâton.

Dans les formes codifiées, on peut discerner trois modèles de kata :

Les kihon no kata : formes de bases, éducatifs ou de maniements. Les hombu no kata ou fondamentaux propres à l'esprit de l'école et enfin plus guerriers : les shobu no kata (formes de combat "réel" ou shinken). Dans ce dernier cas on peut admettre que dans le tachi-uchi ou deuxième principe, les groupes de séries sont des formes de combat !

Un yudansha s'imprègne de la forme originale et la dépasse pour réaliser le concept :

Ki bô taï ou l'énergie, le bô et le corps ne font qu'un !

Le bô du Te Ki Shin Ryu

D'une longueur de 1m60 environ, son diamètre varie de 24 à 30 mm selon l'essence du bois.  L'essence utilisée est le micocoulier qui est un bois souple, flexible et résistant. D'un maniement plus difficile, nous trouvons le chêne (blanc ou rouge) ainsi que des essences de bois dur. Le charme que nous utilisons est un bon compromis entre le dur et le souple.

Un expert peut travailler  avec plusieurs essences selon la période de sa vie, son caractère et sa technique.

Bô no Michi

"le Bâton, mon compagnon sur la Voie"

Par l'étude harmonieuse du corps et de l'esprit, le Bô-jutsu nous fait découvrir la dynamique du milieu (plus communément appelée mer du souffle, océan de l'énergie, centre de gravité pour d'autres), situé sous le nombril, ou comment passer d'un potentiel latent, en fonctionnel, par le rythme juste. Par le dépouillement de sa trajectoire, le maniement du bâton s'organise et crée l'unité de l'être avec l'univers, l'ensemble organisé dans le principe TAO, vivifiant la forme.

Pour le pratiquant qui effectue son cheminement dans cette discipline, l'art martial du bâton long est un système éducatif, moral et d'étude de soi. Il y a des efforts à fournir ; tant physique que mental. L'entraînement doit être régulier et non en dents de scie. "proposer sans imposer" !

L'agencement des techniques permet un développement adapté et une progression logique du pratiquant. La pédagogie et la structure technique (les programmes) ne doivent pas enfermer le pratiquant dans une gangue. Au contraire, il respire son art et s'épanouit !

L'enseignement oral est important dans la transmission de l'art, de même que la voix d'un enseignant. Le respect du lieu, des autres et de soi sera mis en valeur. Les vertus martiales sont excellentes pour l'individu et son équilibre mis à rude épreuve dans la vie active de notre société.

Ouvrons une fenêtre et allons plus loin !

Les années s'écoulent, l'esprit calme et instruit dans l'art aborde une autre dimension, où l'esprit devient fort et celui de l'adversaire malléable, où la pensée devient une arme qui dirige l'énergie à sa guise, où les vertus martiales des Traditions deviennent l'arme absolue, le combat devenant intérieur.

En Bref

L'art du bâton long n'est pas d'un abord facile (comme d'ailleurs les autres armes de tradition). Les individus cherchant le défoulement par la violence, la confrontation, n'auront pas de prise dans cette discipline, ni dans les autres ! Par votre attitude et le maintien des bonnes règles, ces individus sont écartés naturellement.